Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

Sportoù Breizh : Du jeu de papegault au  tir à l’arc moderne : c’hoari ar saezh ( Le jeux des flèches)

L’arc est une des armes de guerre les plus redoutables du Moyen-Âge. Les plus célèbres archers étaient Gallois. Une chronique du XIIème siècle raconte le siège d’Abergevenni : Ur marc’heg houarnwisket penn kil ha troad, skoet diouzh an daou du gant div saez a voe treuzet outañ e zivvorzhed ken e voe ez gwir tachet ouzh e zibr (Un chevalier en armure fut touché des deux côtés par deux flêches, ses cuisses furent transpersées, il fut cloué sur sa selle).

La police des villes était confiée aux archerien du français archer : Tennadegoù a veze gant hon tadoù d’en em c’hourdonaat war ar gwaregata pe da zibab en o mesk ur ”Roue ar Wareg”. Pa veze anveet hemañ, lidoù e saver en e enor. A-hed bloaz goude e rene Roue ar Wareg, strollad ar waregerien a oa fiziet enno derc’hel an urzh vat e kêr ha diouzh ret mont da zifenn ar vro. ( Nos aieux faisaient des séances de tir à l’arc pour s’entrainer ou pour désigner le ”roi des archers”. Quand celui-ci avait gagné on faisait de grandes fêtes en son honneur. Ensuite pendant l’année il dirigeait les archers chargés de la police de la ville et aussi de défendre le pays).
Pour s’entrainer ils tiraient au papegault. Un mot issu de l’occitan Papagai (Peroked). Ce mot se trouve dans les dictionnaires bretons sous la forme papegod ou papigot. Tombé dans l’oubli, le tir au papigot fut conservé dans quelques régions comme la Flandre nous indique François Vallée dans son manuel Ar Gwaregata, C’hoari ar saez (Le tir à l’arc, Le jeu des flêches) : E bro Flandrez e vez tennet ouzh evned prenn pluet pintet e lein ur wern uhel. Kemeret vez da bal ur gantenn aozilh a vent gant un asied. O bannañ a reer war o c’hant, an uhelañ ma vez gallet dirak ar c’hoarieren a laosk outo o saezioù ( En Flandres, on tire sur des oiseaux en bois que l’on place en haut d’un mât. On prend aussi un cercle en osier grand comme une assiette. On le le jette en l’air le plus haut possible devant les tireurs qui décochent leurs flèches).
Les Flamands réussirent à faire admettre ce ball-trap à l’ancienne aux jeux olympiques d’Anvers en 1920 ou dix médailles furent distribuées pour des tirs à l’oiseau. Le tir à l’arc disparut des jeux de 1920 à 1972) ou il renait sous sa forme moderne. Le Quimperlois Albert le Tyrant fut sélectionné en 1976 à Montreal, il obtint la douzième place.
Le tir a L’arc c’est aujourd’hui plus de 120 clubs et quelques 6000 licenciés en Bretagne dont le club d’Auray qui porte fièrement son nom breton Gwaregerien an Alre (Les Archers d’Auray), quant aux gendarmes on les appelle toujours an archerien même si leurs armes sont aujourd’hui bien plus sophistiquées !

Pennad orin / Texte original

Ober e wareg

Mar bez gwell ganeoc'h ober ho kwareg c'hwi hoc'h unan, graet-hi a brenn rez, ivin, evlec'h pe zerv. Evit ar furm, kemer skouer diouzh ur wareg "boyskout", o teurel evezh e tleot stummañ ho tanvez un nebeut tevoc'h eget ar wareg skouer, dre na vez ket prennoù hor bro ker kalet ha prenn an inizi. Lakaat ar gwiskad prenn kaletañ, an hini zo nesañ d'an derc'h, d'ober tu kein ar wareg.

Dereatañ hirder d'ur strollad gwaregatañ tud yaouank eo ur metr pevar ugent a ya kerkoulz d'ar merc'hed ha d'ar grennarded. En-dro da nav c'hilo e vez peurliesañ nerz ar vent wareg-se.

François Vallée, Ar gwaregata, pp. 6-7

Troidigezh / Traduction

Fabriquer son arc

Si vous préférez faire votre propre arc, faites-le à en bois plein, if, orme ou chêne. Pour la forme, prenons l'exemple d'un arc de "boyskout", en gardant à l'esprit qu'il faudra le façonner un peu plus épais qu'un arc normal , car les bois de notre pays ne sont pas aussi durs que ceux des îles. Prenez la couche de bois la plus dure, celle la plus proche du coeur, pour former la face arrière de l’arc.

La longueur la plus adaptée à un groupe de jeunes est un mètre quatre vingt, qui convient aussi bien aux filles qu'aux adolescents. La force de cette taille d’arc est généralement d’environ neuf kilogrammes.

François Vallée, Ar gwaregata, pp6-7, Traduction Google-trad rectifiée par B. Rouz

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Archives municipales de Quimper, Un curieux privilège : Le jeu de Papegault, lire en ligne
Archives municipales de Rennes, A la découverte du jeu de papegaut, lire en ligne
Jean-René Perrot, L’affaire du jeu de PAPEGAULT de Pouldavid en avril 1784, lire en ligne
Jean-Pierre Colivet, Le papegault et le champ au roy, lire en ligne



François Vallée, Ar gwaregata, c'hoari ar saez, les presses bretonnes Saint Brieuc, 20 p. Lenn en linenn war lec'hienn IDBE