An Triskell : le motif universel devenu l’un des emblêmes bretons
C’est Alan Stivell qui l’arbore en 1970. et crée un véritable engouement. Il symbolise ar spered hollvedel ( L’esprit universel) qui est le maître mot du musicien qui a fait decouvrir la musique bretonne à travers le monde.
Le triskell du grec triskeles (trois jambes) n’a rien de Celtique comme le rappelle le wikipedia breton : Koshañ merk an Triskell a gaver en enez Malta tro 4000 a-raok Jezuz Krist. E Newgrange en Iwerzhon eo an hini brudetañ tri 3200 bloaz. Pelloc’h er 6vet kantved e kaver ur stumm all gant teiresker war pezhioù moneiz ha poderezh bed ar C’hresianed. ( Le plus ancien triskell a été trouvé dans l’île de Malte 4000 ans avant Jesus Christ. Le plus célèbre est celui de Newgrange en Irlande vers 3200. A partir du 6ème siècle les Grecs utilisent un motif different à trois jambes dans leurs céramiques et sur leurs pièces de monnaies).
Cette élégante figure curve a été beaucoup utilisé comme décors par les Celtes. on le retrouve un peu dans l’architecture gothique mais le mot français triskèle est un néologisme de 1835 créé par le duc de Luynes qui étudiait les monnaies grecques.
Il faut attendre 1913 pour que la revue Brittia s’empare du Triskèle entouré d’un slogan historique attribué au grand chef celte Kalgakos : : ” Dav deoc’h monet d’ar gad ! en ho kourdadeu hag en ho pugale da zont prederiit” ( Allez au combat en pensant à vos ancêtres et à vos enfants !).
Deux mots bretons désigne ce motif antique : Teiresker littéralement trois jambes fait référence à la monnaie grecque. On le trouve dans le roman Sketla Segobrani en 1924 :
An holl arouezioù sakr, ar rod, ar groaz, an hevoud, an teiresker, an horzh, ar greskenn, a lugerne, broudet war o zonegoù, engravet war arem o armoù ha war brenn o goafioù. (Tous les emblèmes sacrés, la roue, la croix, le tetrascèle, le triskell, la masse, le croissant, brillaient sur leurs tuniques, gravés sur leurs armes de bronze et sur le bois de leurs lances).
Le premier à bretonniser le trisquèle en Triskell est Le journaliste de l’Ouest Eclair Léon le Berre en 1931. Le triskell devient un des symboles de la Bretagne comme l’indique l’écrivain Youenn Drezen : Bezomp lorc’hus gant aroueziou hor broadelezh : ar banniel gwenn ha du, an erminig, an hevoud hag an triskell” ( Soyons fiers des symboles de notre pays : le drapeau blanc et noir, l’hermine, le tétrascèle et le triskell).
Groupe de musique, salle de spectacle, bijoux, et même une cooperative agricole ont repris ce symbole de l’esprit universel et de la Bretagne.
Le triskell est un symbole connu au Japon, en Russie, en Grèce, il est sur le drapeau de la Sicile, de l’île de Man et de l’Ingouchie, c’est le blason du Vienna Football club en Autriche, de l’armée de l’air irlandaise et du ministère américain des transports.
Dindan : golo ar gelaouenn Brittia (1912-1914) N°3 miz Du 1912. / La couverture du numéro 3 de la publication Brittia d’Yves le Diberder.

Pennad orin / Texte original
Troidigezh / Traduction
Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin
Français/ Galleg
Le Triskel, signification et histoire de ce symbole celte, lire en ligne
H.D. de Luynes, études numismatiques, 1835, pp83-101, lire en ligne
Paul-Marie Duval, Le tricèle du disque de la Bann, (Ulster), lire en ligne sur Perséee
Viking Héritage, Le triskèle, lire en ligne
Wikipedia :
Triskele (Allemand)
Triskelion (Anglais)
Triskell (Breton)
Trisquela (Catalan)
Trisquèle (Français)
Triscéil (Irlandais)
Tree cassyn (Île de Man)