Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

1925 : Ty Breiz, première exposition publique collective des Seiz Breur (Sept Frères), le mouvement artistique qui renouvela l’art breton

Il y a cent ans l’exposition des arts décoratifs à Paris mobilisait les artistes bretons. C’est autour du projet  Ty Breiz“(Maison de Bretagne) qu’ils se retrouvèrent : Jeanne Malivel a gasas ul lizher o c’houlenn e vefe miret ul lec’h da sevel ur pavilhon 165 M2 dezhañ evit ur strollad eus Loudieg Ar seiz Breur e anv, oc’h embann war ar groaz krouidigezh ar strollad ( Jeanne Malivel demanda à reserver de quoi créer un pavilhon de 165m2 pour un groupe de Loudéac, Ar seiz Breur, qui ainsi annonçait officiellement leur création).
La mise en place ne fut pas simple nous raconte l’historien Daniel Le Coedic : 
E karantez e oa Jeanne Malivel. Tra ma oa tost da vezañ kaset da benn embregerezh ar seiz breur m’he doa labouret ken start evitañ e kave dezhi ne oa mui un dra a-bouez. ( Jeanne Malivel était amoureuse. Alors que l’entreprise des Seiz Breur éclosait enfin, alors qu’elle avait tant travaillé pour cela elle trouvait que ce n’était plus important.
En avril 1925, Ty Breiz accueille ses visiteurs. Sal an Ostè, a veze diskouezet enni oberennoù ar seiz breur : ur ganastell, un armel, un daol, peder c’hador, ur skaoñ, un armel-koefoù hag un horolaj bras a veze lakaet war wel, pezhoù feilhañs, c’hoarielloù trawalc’h e oa evit an holl da welout pegen frouezhus e oa o ijin. (C’est dans la salle de l’Osté qu’on montrait les oeuvres des Seiz Breur: un buffet, une armoire, une table, quatre chaises, un banc, une bonnetière et une grande horloge étaient mis en valeur ainsi que des pièces de faïence et des jouets. C’était suffisant pour démontrer la fécondité de leurs idées.
La grande salle des Seiz Breur reçu un accueil favorable : Gourc’hemennoù a oa graet dezho, gwelloc’h c’hoazh e voe gounezet gant ar strollad tri urzh prenañ evit un dastumad arrebeuri sal-debriñ goude bezañ gwerzhet abred an hini a oa diskouezet. ( On les félicita, mieux on leur commanda trois salles à manger, après la vente rapide de celle qui était exposée.)
Plus de cinquantes artistes prire part a l’aventure des Seiz breur qui se termina en 1947. Le catalogue de l’exposition du musée de Bretagne à Rennes en 2001, fut édité aussi en breton ce qui était une première : Ar seiz breur, ar c’hrouiñ breizhek etre chom giz kozh ha mont war raok (Ar Seiz Breur, la création bretonne entre tradition et modernité).

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

E brezhoneg

Daniel le Couedic, Jean Yves Veillard, Ar seiz breur, ar c'hrouiñ breizhek etre chom giz kozh ha mont war-raok,  Terre de brume, 2000, 274p

En français

J.R. Rotté, Ar Seiz Breur, Elven, Éditions Breizh Hor Bro, 1987.

Le Couédic Daniel, « Les Seiz Breur I - Le temps des intuitions (1925-1935) », ArMen, n° 52, juillet 1993, p. 58-73.

Le Couédic Daniel, « Les Seiz Breur II - L’éclatement », ArMen, n° 55, novembre 1993, p. 59-73.

Aumasson Pascal, Savina Joseph, « 1901-1983 : des Seiz Breur à Le Corbusier », ArMen, n° 63, novembre 1994, p. 62-73.

Daniel le Couedic, Jean Yves Veillard, La tradition bretonne entre tradition et modernité, Terre de brume, 2000, 274p.

Gérard Prémel, « Les Seiz Breur, un événement considérable », dans la revue Hopala!, n°7, p. 16-24, mars-.
Pascal Aumasson, Seiz breur, pour un art moderne en Bretagne, Locus Solus, 2023