Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

Le culte de St Thomas de Cantorbery en Bretagne

Plusieurs églises et chapelles sont consacrées à ce saint anglais, fêté le 29 Décembre, date de son assassinat dans la cathédrale de Canterbury en Angleterre. Sa vie est largement évoquée dans toutes les éditions du Buhez ar zent (Vie des Saints) le livre de loin le plus diffusé en Bretagne bretonnante. Eskop Kantorberi, en em lakaas da vevañ e-giz ur manac’h hag e tougas atav ur porpant reun dindan e zilhad. Sevel a rae bemdeiz da ziv eur diouzh ar mintin da lavaret e ofis ha pa veze echu e walc’he o zreid da drizek paour… da zek eur e roe an aluzenn ha ne leine nemet da deir eur goude kreisteiz. (L’évêque de Cantorbury se mit à vivre comme un moine. Il portait un silice de crins sous ses habits. Il se levait tous les jours à deux heures du matin pour dire son office et laver les pieds de treize pauvres… à dix heures il faisait l’aumône et ne déjeunait que à trois heures de l’après midi.)
Mais un conflit l’opposa au roi d’Angleterre Henri II : Ar roue-se a glaskas lakaat an eskibien da sinañ un dra hag a oa kontrol da wirioù an iliz, Tomaz a enebas outañ, kerkent karantez Herri a droas e kasoni kounnaret ( Ce roi chercha à faire signer aux évêques une charte contraire aux droits eclésiastiques, Thomas s’y opposa. L’amitié que lui portait le roi se transforma en haine et en colère).
Penaoz ne c’hellfen-me ket erfin kaout peoc’h diouzh ar beleg-se ? (Comment ne pourrait-je pas avoir la paix avec ce prêtre ?) s’exclama le roi. Quatre gentilhommes prirent à la lettre ce mot du roi et projetèrent de tuer Thomas : Ar sant en em lakas war bennoù e zaoulin ha goude bezan graet ur bedennig da Zoue ec’h astennas e c’houg d’e vourevien heb aon ebet hag ar-re-mañ a faoutas e benn outañ dre an hanter gant o sabrinier. (Le saint se mit à genoux, fit une prière à Dieu, sans peur, il présenta son cou à ses bourreaux, ceux-ci lui coupèrent la tête avec leur épée).
La réaction catholique à ce crime devant un autel fut immédiate :  Ar bed katolik a reas ur skrijadenn a horrol pa glevas ar c’helou-se. (le monde catholique fut secoué par l’horreur de cette nouvelle). Thomas fut déclaré saint dès 1173. Henri II se repentit. Comme il détenait les rênes du duché de Bretagne par l’intermédiaire de son fils Geoffroy, il contribua à propager le culte de St Thomas : une chapelle lui est consacrée dès 1231 à Benodet, puis Pleuven, Landerneau, Camaret, Carhaix, Telgruc et dans le Morbihan à Guer, St Nolff et Pluméliau.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Buhez ar Zent

Aotrou Nikolaz, 
Sant Thomas a Gantorberi, eskop ha merzer, in Buhez ar Zent, p875-878, Kemper, 1902
J. Larboulet, Sant Thomas a Gantorbéri, Buhé er sent, pp613-616, Guéned, 1907.

Ilizoù Sant Tomaz e Breizh / Les églises St Thomas en Bretagne

Studiadennoù / études sur la diffusion du culte de St Thomas Becket de Cantorbery

Edina Bozoky, Le culte des saints et des reliques dans la politique des premiers rois Plantagenêt, Lire en ligne sur le site Persée.fr