Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

LA LITTERATURE BRETONNE DES ORIGINES À NOS JOURS

Dans la droite ligne de cette chronique qui vous donne accès aux trésors du breton écrit, les éditions des Montagnes Noires viennent de faire paraitre un panorama de la littérature en langue bretonne en français. J’ai choisi de vous faire découvrir la littérature jeunesse de nôtre siècle focalisée sur la découverte du monde. Tud va bro o deus foetet kement mor zo er bed. Digor eo o spered d’an avantur ha d’an dianav (Les gens de mon pays ont couru toutes les mers du monde. Ils ont l’esprit ouvert à l’aventure et à l’inconnu.).

Maïwenn Morvan nous emmène ainsi en Chine : Gwelet ‘peus beredoù e Pekin ? N’eus ket ! Difennet eo douarañ ar re varv er c’hêrioù bras peogwir n’eus ket trawalc’h a zouar ! Neuse e vez devet korfoù ar re varv. (Tu as vu des cimetières à Pékin ? Il n’y en a pas ! Il est interdit d’enterrer les morts dans les grandes villes, parce qu’il n’y a pas assez de terrains !. Alors on brûle les corps.)
La place très inégale donnée aux femmes dans les sociétés traditionnelles est un sujet qui revient très souvent : J.E. Mouton note aux sujets des indiens Sasouska aux Etats-Unis : Pep paotr a oa bet ganet evit brezeliñ pe chaseal ha mezh am eus o lavarout e veze ganet pep plac’h evit engehentiñ hag evit servij ar baotred. En em gavout a raen e-mesk ar re washañ e-keñver gwallgas ar merc’hed. (Chaque garçon était mis au monde pour guerroyer et chasser et j’ai honte de le dire, chaque fille était née pour enfanter et pour servir les hommes. Je me trouvais parmi les pires pour ce qui est de maltraiter les femmes). Paskal Hervio rend compte de la polygamie en Afrique : Dimezet on gant ur gwaz en deus arc’hant a-walc’h evit bevañ div vaouez d’an nebeutañ. Ne gav ket blaz gant e hini gozh ken ! N’eo ket va gwaz un den drouk anezhañ ! Nebeutoc’h a labout ‘m bez en e di eget e ti va breur. Hag un den desket-kaer eo. ( Je suis marié avec un homme qui a assez d’argent pour nourrir au moins deux épouses. Il n’a plus d’appétit pour la vieille…Mon mari n’est pas un mauvais homme ! J’ai moins de travail dans sa maison que chez mon frère. Et c’est un homme très instruit.)
Certains auteurs n’hésitent pas à donner leur avis comme Armel Le Sec’h : Hag e vez lâret gant tud Roma n’o dije ar merc’hed ene ebet ! Sotañ mennozh a zo er bed ! ( Les gens de Rome disent que les femmes n’ont pas d’âme. C’est la plus stupide des idées au monde !).
De quoi faire réfléchir notre jeunesse dans un monde de pulsions irraisonnées.

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Cedric Choplin, Myriam Guillevic, Tristan Loarer, Pascal Rannou, La Littérature en langue bretonne des origines à nos jours, éd. Les Montagnes Noires, 2024, 370p. Diffusion Coop Breizh