Ossian, le barde mythique écossais qui révolutionna les lettres et les musiques européennes
En 1760 est publié en Ecosse un livre intitulé Fragments de poésie ancienne collectés dans les Highlands et traduit du gaélique. Le traducteur James Macpherson attribue ces vers à un poète du IIIème siècle, Ossian. Le livre est popularisé en France par Diderot puis dans toute l’Europe.
Macpherson daoust dezhañ gouzout fall a-walc’h ar gouezeleg a felle dezhañ dastum ar gwerzioù a vije kanet en uheldirioù. O c’hempenn a reas un tamm mat, nevesaat a reas o yezh (MacPherson, qui connaissait assez mal le gaélïque, voulut collecter les complaintes des Highlands. Il les arrangea et il rajeunit l’écriture).
Il faut attendre 1946 pour trouver un extrait de texte d’Ossian en breton : Ossian revenu du paradis celte Tir n’a n’og (La terre de l’éternelle jeunesse) retrouve le pays des Gaels christianisé ; il exprime sa nostalgie :
Selaouet em eus sonerezh kalz dousoc’h, Eget himnoù ha psalmoù kloareged, Ar voualc’h o kanañ hirvoudoù heson, Kan ar rouzegan e Glanna Scal, Harzhadeg ar chas d’an abardaez ha Rikladenn ar vag war an traezh O deus va bourret mui’ get kan iliz kloareged ( J’ai entendu une musique plus douce que les hymnes et les chants des clercs : le merle qui chante des complaintes harmonieuses, le chant du verdier à Glanna Scal, les aboiements des chiens le soir, le glissement de la barque sur le sable m’ont plu beaucoup plus que les chants religieux.)
Ossian inspire les auteurs romantiques : Chateaubriant, Goethe, Beethoven, Schubert s’en inspire. Il est surtout à l’origine des grands collectages du XIXème siècle qui touchent toute l’Europe : les frères Grimm en Allemagne, le Barzaz Breiz en Bretagne…
Ses poèmes racontent l’histoire des Fenians, ces chevaliers gaels au grand coeur : Marc’heion troet o spered etrezek ar Reizhded hag an emskoazell. Goude bezañ trec’het en ur rummad arnodennoù korf diaes tre, an danvez fenian a dlee touiñ :”Ne gemerfe maouez ebet nemet evit karantez hag evit he c’hened ha morse dre c’hoant pinvidigezh ; ne rafe morse drouk da vaouez ebet ; e vefe karantezus e-keñver ar re wan ha reuzeudig”. ( Les chevaliers défendaient la justice et l’entraide. Après avoir passé des épreuves physiques très dures, ils devaient jurer ”qu’ils ne prendraient femme que par amour et jamais pour leur richesse, qu’ils ne feraient jamais de mal à une femme et qu’ils aideraient les faibles et les indigents”.
Des paroles qui résonnent encore aujourd’hui dans notre monde de violence.
Pennad orin / Texte original
Troidigezh / Traduction
Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin
Pennadoù Brezhoneg a-zivout al lennegezh skosad troet e brezhoneg. (Livre sur la litterature écossaise en breton).
Y. Le Diberder & Yeun ar Gow, Danevelloù a vro Skos, in SAV, N°21, 1941 lenn en linenn war lec'hiad IDBE
Jean-Pierre Vinay (tr. Ronan Huon), Lennegezh skosek, in Tir na nog, 1946, N°2, pp 15-21 Lenn en linenn war lec'hiad an IDBE
Roparz Hemon, kontadennoù a vro Skos, Gwalarn, N°81 & 91 ha Skridoù Breizh 1944. Ademb Hor Yezh 1996,
Tadhg Mac Dhonnagain, Oisin, emb. Al lanv 2018.
Gilles Vaillant, An distro a vro Skos, An Here, 2000
Mikael Madeg, Danevelloù gouezeleg a Vro-Skos, Emgleo Breiz, 2000.
J.K. Rowling, Harry Potter ha maen ar furien, emb. An Amzer, 2012. Tr. Mark Kerrain)
J.K. Rowling, Harry Potter ha kambr ar sekedoù, emb An Amzer, (Tr. Mark Kerrain)
Pennadoù all diwar-benn Bro Skos
Per Denez, Ar gouezeleg, Al Liamm 1952, lenn en linenn war lec'hiad IDBE
Mikael Madeg, Leor lesanoiou Bro-Skos, Emgleo Breiz, 1998.
Pennadoù war Oisin hervez hengoun Iwerzhon
Abeozen, Diweza kanen Oisin, in Gwalarn, N°8
Abeozen, Finvez Osian, in Gwalarn N°162, pp 68-74