Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

1972 : La solidarité interceltique envers l’Irlande-du-nord mobilise les Bretons.

Il y a cinquante ans, la ville de Derry en Irlande du Nord vivait un dimanche sanglant a la suite d’une manifestation de l’association pour l’égalité des droits civiques, réprimée par la police britannique. L’écho est important en Bretagne : An trizek den lazhet a oa anezho krennarded, paotred yaouank pe wazed en o oad-gour. Hini ebet anezho ne voe kavet armoù warnañ (Les 13 morts étaient des adolescents ou des adultes. Ils ne portaient aucune arme).
Ce Bloody Sunday (Dimanche sanglant), popularisé par le groupe U2, provoqua un élan de solidarité considérable de part le monde. La branche bretonne de la ligue celtique (Skourr Breizh ar C’hevre keltiek), n’est pas en reste et envoie argent et vêtements dans un but que détaille son secrétaire Jakez Derouet : Harpañ an dud o deus gouzañvet kolloù bras, harpañ ar stourm didaer evit ar gwirioù keodedel (Aider ceux qui ont subi des dommages importants, aider la lutte pour les droits civiques).
Une autre initiative est la création du SPI (Secours populaire Interceltique) par Polig Montjarret pour accueillir les enfants pris dans l’engrenage du conflit : Degemer bugale reuzeudik Norzh-Iwerzhon (katoliked ha protestanted), klañv o nervennoù diwar an taolioù kriz o deus bet gwelet en o c’harter. Bevañ e peoc’h en ur familh e-pad un nebeut sizhunvezhioù setu ar servij bras a vez rentet dezhe gant ar SPI .( Accueillir les enfants pauvres d’Irlande du nord, catholiques et protestants, malades de la violence dans leur quartier pour qu’ils vivent en paix dans une famille pendant quelques semaines, c’est le service que leur rend le SPI.)
Cette solidarité durera 27 ans, une longévité exceptionnelle soulignée par le periodique Kannadig Keltia ( Bulletin de la Celtie) : Alies e kouezh buan en o foull obererezhioù sikour etrevroadel. Skuizh ez erru buan ar « goustiañs etrevroadel ». Dalc’het mat o deus animatourien ar SPI. (Souvent la solidarité internationale s’étiole rapidement. La conscience solidaire s’épuise. Les animateurs du SPI ont tenu bon.)
En tout c’est 2000 enfants qui ont bénéficié de cet accueil humanitaire. Spi signifie espoir en breton, un espoir qui se concrétisa en 1998 par des accords de paix historique. L’association fut dissoute l’année suivante. Dans son sillage une centaine de villes bretonnes se jumelèrent avec des villes irlandaises réunies dans l’association Breizh-Éire (Bretagne-Irlande)

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Brezhoneg

Dekved deiz ha bloaz ar S.P.I. in Kannadig Keltia, N°6, 1981
Galv Skourr Breizh ar c'hevre keltiek, in Imbourc'h, N°°24, 1971, p.309.

Galleg/français

Armor, N°24, Décembre 1971, p.6.

Spi, l'accueil des jeunes Irlandais pendant les grandes vacances, Armor, N°29, Mai 1972