400 ans après sa naissance, la vie de Molière racontée en breton par Nolwenn Korbell
Le théâtre de Molière reste une référence pour tous les comédiens. En 1987 Françoise Thyrion écrit une pièce “Molière par elle même” où elle revisite le personnage de façon ludique. Une pièce traduite dans 6 langues et jouée plus de 2000 fois.
L’aventure bretonne de la pièce, sous le titre Hi ‘ni eo Moliere commence en 2020 : troet gant Sten Charbonneau, Embannet gant An Amzer e Pornizh ha C’hoariet gant Nolwenn Korbell (Traduite par S. Charbonneau, éditée par « An Amzer » à Pornic et jouée par Nolwenn Korbell).
Ce concentré de Molière démarre au Pont-Neuf à Paris : Eno e veze termajied o zroioù fizik, bannikerien, janglerien, oueskerien, tuferien-tan, klaskerien-bara, sonerien ha kanerien ( On y trouvait des prestidigitateurs, des jongleurs, des cracheurs de feu, des contorsionistes, des mendiants, des sonneurs et des chanteurs).
Cet environnement et un coup de foudre conduisent Molière vers le métier de comédien : Sot-pitilh Molière gant Madeleine Bejart, ur gomedianez anavezet mat e Pariz, ha dre ma ne rae netra war hanter setu Molière sot-pitilh gant ar c’hoariva. Ha da viken e chomint asamblez. ( Molière tomba amoureux fou de Madeleine Béjart, une comédienne connue à Paris, et comme il ne faisait pas les choses à moitié, le voici dingue de théâtre).
Pour gagner sa croûte, la troupe part en tournée. Rennes et Nantes font partie de leurs premières expériences. Ha ma gwalc’h ‘m eus bet gant ar foetañ bro ! Skuizh pa rankemp c’hoari pezh, gwech ur gomedienn, gwech all ur drajedienn hervez c’hoant an Itronezed, ha goude trikamardet gant an trubuilhoù, ar gwallzarvoudoù… (Et ras le bol d’être sur la route ! De supporter les humeurs de ces messieurs qui voulaient parfois une comédie, parfois une tragédie, de vivoter entre difficultés en tout genres).
Le retour à Paris et la notoriété se fait sur un coup de dé. La troupe joue devant le roi qui s’endort. Molière ose lui susurrer à l’oreille qu’il a composé une pièce pour lui, pour le faire rire : Ar medisin e karantez (L’amour médecin). Hag ar Roue da c’hoarzhin ! a-drugarez d’ar c’hoarzh-roueel-se e tapo moliere ur gopr. Paeet e vo evit skrivañ hag evel-se e tapo e vrud. ( Et le roi rit ! Grâce à ce rire royal, Molière touche une pension. Il est payé pour écrire et il devient célèbre).
Molière meurt sur scène à 51 ans, son théâtre continue d’émerveiller le monde y compris chez nous : 4 de ses pièces ont été traduites en breton.
Pennad orin / Texte original
Ur bouilh a vaouez kran ha fichet-kaer a zeu tre er sal, gant ar soñj prezegenniñ diwar-benn ar skrivagner klasel ar brudetañ er Frañs : Jean-Baptiste Poquelin, lesanvet Molière… Sirius ha chik da gentañ, met buan, strafuilh enni, e sav ar vaouez, hag hi da zañsal ha da fistoulat, kemmet he mouezh e-giz ma vefe un den all en he c’horf hag en he spered… hag ur gwaz eo a gomz dre he c’henou, ur gwaz a oar pep tra diwar-benn Molière ! Iskis an tabut etre ar vaouez hag an den-se… E dibenn ar pezh e ranko ar brezegennerez anzav : « ‘Vit-se, me ‘ni eo, Molière ! »..
Troidigezh / Traduction
Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin
Brezhoneg
Thyrion (Françoise), Hi 'ni eo Molière, troidigezh Sten Charbonneau, An Amzer embanner, Pornizh 2020.
Korbell (Nolwenn), Hi 'ni eo Moliere in You Tube
C'hoariva, Hi 'ni eo Molière
Français
Thyrion (Françoise), Molière par elle même, in You Tube, éditions Lafontaine
Pajot (Stephane), Le molière de la comedienne nantaise Françoise Thyrion fait un carton, in Presse Océan 14/01/2022