BECEDIA : Encyclopédie trilingue sur la Bretagne
L’initiative est bienvenue, le site Bécédia de Bretagne Culture Diversité fait peau neuve à l’occasion de la journée européenne des langues qui veut promouvoir la diversité linguistique. A l’heure où on veut nous appauvrir dans un monolinguisme anglais il est rejouissant de voir que les contenus en breton se multiplient sur la toile (ar rouedad)
Dedennus eo koulz evit ar re a fell dezho dizoloiñ, ar re entanet, ar gelennerien a fell dezho pinvidikaat o c’hentelioù. (Il intéresse ceux qui découvrent, les passionnés et les professeurs qui cherchent à enrichir leurs cours).
Trois dossiers sont mis en avant en ce début d’automne : Ar Chistr e Breizh (Le cidre en Bretagne), Louzeier ha louzaouiñ (Les remèdes et la façon de guérir), Emgann an dregont (Le combat des Trente). Bécédia fonctionne donc comme une encyclopédie en construction avec des spécialistes qui font autorité dans chaque rubrique. Le site innove en proposant des vidéos : Solenn ha plop pour les plus petits : O tont eus ur blanedenn all eo Plop. Torret eo e fuzeen. Setu e kinnig Solenn henchañ anezhañ dre Vreizh (Plop est un extra terrestre qui a cassé sa fusée. Solenn lui fait découvrir son bout de planète). Les bretonnants aguerris se délecteront des entretiens en Brezhoneg Yac’h (breton pétillant) menés par Laors Jouin.
Dans le même registre sous l’onget Bazhvalan (Entremetteur), on trouve des interviews radios de locuteurs qui ont le breton comme langue maternelle. Un atlas linguistique haut en couleur pour se familiariser avec le breton local (Brezhoneg tro an ti).
Comme tout site qui se respecte il y a un onglet recherche (Klask) où on inscrit sa commune, par exemple Gwennrann (Guérande). On y trouve l’article en breton sur Ar Paludoù Holen ( Les marais salants) ou encore le lancement du paquebot France en video en 1959 : Dont a ra an dud a-vilieroù war droad, war velo,gant kirri pe busoù. Pevar zren ispisial a vez leuniet e Pariz ha kirri-nij a zeu a bep-lec’h karget a gelaouennerien. (Les gens viennent par milliers en voiture ou en bus. 4 trains spéciaux de Paris, et des avions remplis de journalistes).Venus de Paris et des avions pleins de journalistes. Le lancement est diffusé en direct à la télévision.
Bref Bécédia est le site de la découverte de la Bretagne en Breton en français et bientôt en gallo. Ul lip-e-bav, Une réussite !
Pennad orin / Texte original
Breizh, merc’h henañ ar marc’h-houarn ?
N’eus ken met soñjal penaos e vez hogozik bepred ur Gwenn-ha-Du bennak war bord hentoù ar redadegoù etrebroadel pennañ, ar bloavezh pad, evit reiñ da intent berr-ha-berr pegen stank eo an ereoù etre Breizh hag ar sport-se, mestal ur relijion. Evel ur meni arouez en istor, ganedigezh ar bisiklet er bloavezhioù 1860 zo liammet ouzh ijinegezh daou artizan – e-touez tud all : Pierre Michaux, bet karroñser e Sant-Brieg hag e vab Ernest, ganet eno. Dre ijinañ an droadikell o deus lakaet an draizianenn da vezañ ur gwir benveg kevlusk. A-raok pell e Frañs a-bezh e teu tud da vezañ tig gant ar velosiped ha krouet e vez kevredigezhioù sport forzh pegement, penn-da-benn da Vreizh, evel e Roazhon e 1869, e Gwened e 1870 pe en Naoned e 1871. Goude d’ar Brusianed trec’hiñ war ar Frañsizien ne vo ket ken bervidant ar c’hiz, kent kregiñ ganti en-dro adalek ar bloavezhioù 1890. Graet zo berzh gant an dro gentañ Pariz-Brest-Pariz e 1891, ha birvidigezh dreistordinal a sav diwar krouidigezh Tro Frañs e 1903, div redadeg a zo perzh er startijenn-se. Diwar neuze e tiviz kement kêr zo e Breizh kaout pep a redadeg, ha dont a ra ar re-se da vezañ gwir festoù pobl. Prestik e teu Yann Vreizhad da vezañ « mailh ar pedalennoù ».
Yves-Marie Evanno (Bécédia)
Troidigezh / Traduction
La Bretagne, fille aînée du cyclisme ?
La présence quasi-systématique du drapeau breton sur les principales courses du calendrier cycliste international résume parfaitement le lien inextricable, parfois religieux, qui existe entre ce sport et la Bretagne. Comme un symbole, l’histoire retient d’ailleurs que la bicyclette naît dans les années 1860 grâce, notamment, à l’ingéniosité de deux artisans originaires de Saint-Brieuc : Pierre et Ernest Michaux. En inventant la pédale, ils transforment la draisienne en véritable outil de locomotion. Rapidement conquis, les Français ne tardent pas à promouvoir cette nouvelle passion et de multiples associations sportives essaiment dans toute la péninsule armoricaine, comme à Rennes en 1869, à Vannes en 1870, ou à Nantes en 1871. La défaite contre la Prusse interrompt ce cercle vertueux qui ne reprend réellement qu’à partir des années 1890. Le succès du premier Paris-Brest-Paris, en 1891, puis l’extraordinaire engouement suscité par la création du Tour de France en 1903, ne sont pas étrangers à cette dynamique. Toutes les villes bretonnes décident alors de se doter de leur propre course, épreuves qui prennent l’allure de véritables fêtes populaires. Les Bretons s'affirment rapidement comme « les as de la pédale ».
Yves-Marie Evanno (Bécédia)
Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin
Liamm internet
http://www.bcd.bzh/becedia/
Le Bihannic (Mikael), Bécédia, le wikipedia breton, émission sur Radio Laser