Le Trésor du breton écrit Teñzor ar brezhoneg skrivet
Ce blog s'inscrit en complément de la Chronique Brezhoneg : trésor du breton écrit publiée dans Ouest-France dimanche. Vous y trouverez les textes intégrals et leurs traductions ainsi que des éléments de bibliographie et des liens internet pour en savoir plus. Amzer ar brezhoneg skrivet a ya eus ar bloaz 800 betek vremañ. Kavout a reoc'h amañ ar pennadoù en o hed hag o zroidigezh ha war an dro un tamm levrlennadurezh hag al liammoù internet da vont pelloc'h ganti ma peus c'hoant.

2017 : Al Liamm La jeunesse au coeur de la littérature bretonne

La revue Al Liamm (Le Lien) publie depuis 1946 des textes littéraires en breton. Un record de longévité dans les lettres bretonnes, une extraordinaire ténacité et une passerelle entre générations de bretonnants. Le dernier numéro du bimensuel fait la part belle à la jeunesse. Yulia Borisova a 26 ans, elle est Russe, son déclic breton c’est une chanson de Denez Prigent. Breizh est devenu sa seconde patrie, elle l’exprime dans un très beau poême :
Gwelet ‘m eus ar memes tiez,
Hag ar memes gwez.
Santet ‘m eus ar memes spered
Hag ar memes c’hwezh.
(J’ai vu les même maisons, et les mêmes arbres, j’ai senti un même esprit et une même odeur).

Marineta a 20 ans, Goulc’han Kervella nous la décrit dans un centre de désintoxication : N’eo ket gant ar butun drol e oa klañv Marineta, hogen gant he smartfon hag he benveg da selaou. Ne ziskroge ket diouto (Ce n’est pas la drogue qui rendait malade Marineta mais son smartphone et ses écouteurs. Elle n’arrivait pas à s’en détacher). La magie du Pays Pagan la guérira.

Ar batriotez (la patriote) a 19 ans, elle est chargée par la résistance de transporter un message. Elle est arrêtée : Kristian ar Braz dans un art consommé de la nouvelle nous transporte aux pires moments de la déroute allemande : Scheiss Hund ! a huch an ofiser. Weg ! Kerzh kuit ! Tud zo ? a hop, tra ma lamm ar c’hi arajet ouzh ar gloued. Tennet en deus an ofiser ur Mauser eus gouin e c’houriz. Un taol strak…Ruilhal a ra ar c’hi d’an douar. (Scheiss hund , hurle l’officier. Weg ! Va t’en ! Il y a quelqu’un ? crie t’il, alors que le chien saute contre la barrière. L’officier dégaine son Mauser. Un coup sec. Le chien roule à terre).

La destinée d’Anna, 15 ans, sous la plume de Nicolas Fort apparaît de prime abord plus classique : Penaos e parlantez ouzh da dad te ? Serr da c’henou bremañ. ‘Di ket da zañsal emberr, ha mat pell zo !. Graet o doa he zud o soñj ha ne servije da netra marc’hata gante. Mouzet e oa ar plac’h yaouank (Comment parles tu à ton père ? Fermes la maintenant ! Tu n’iras pas danser ce soir, un point c’est tout ! Ses parents avaient décidé, cela ne servait à rien de discuter avec eux. La jeune fille boudait). Anna dansera quand même mais pas avec celui qu’elle imaginait. Jeunes talents et plumes confirmées se côtoient avec bonheur dans Al liamm, véritable pépinière de la littérature bretonne du XXIème siècle .

Pennad orin / Texte original

Troidigezh / Traduction

Gouzout Muioc’h / Pour aller plus loin

Brezhoneg

https://br.wikipedia.org/wiki/Al_Liamm
http://alliamm.bzh/
http://www.letelegramme.fr/bretagne/spered-ar-vro/yulia-borisova-degemer-mat-e-rusia-20-10-2016-11261659.php